Relations personnelles et solidarités : comment la crise déplace les perspectives

par Claire Bidart

Résumé. Le confinement, mais aussi la situation de crise sanitaire et sociale globale, ont généré de nouvelles conditions de création et d’entretien des liens interpersonnels. Les contextes de rencontre sont plus rares, ainsi que les interactions subtiles en marge des activités sociales. Les échanges nécessaires à l’émergence et à la confirmation des liens entre les individus sont alors plus difficiles. Seul le voisinage reste dans une dynamique favorable. Les liens les plus forts sont aussi mis à mal par l’émergence de conflits. Ces conditions « font le tri » entre les relations, sur la base d’un recentrage sur les valeurs fondamentales. Mais celles-ci sont également bousculées par la généralisation des incertitudes et les effets d’interférences entre domaines (famille, travail, résidence…) et entre échelles (entourage, ville, pays, monde…). Une vive conscience des inégalités qui se creusent favorise l’émergence de solidarités bien réelles. La crise déplace aussi les perspectives, dans la mesure où les positions personnelles sont perçues comme très étroitement liées à l’avenir de la société et du monde global.

Le confinement, très concrètement, a empêché les personnes de sortir, de se côtoyer, de pratiquer des activités ensemble, de s’inviter, de se toucher, de voir les expressions du visage derrière le masque… Il n’a en revanche pas empêché de se parler à distance, de se voir sur un écran, de s’envoyer des informations, de se confier, de s’entraider… Comment alors ces restrictions, ces modifications des formes de communication, des routines et des pratiques ont-elles modifié les relations avec autrui, qu’il s’agisse de nouvelles rencontres ou de liens plus établis ? Comment se recomposent les solidarités ?

La pandémie a en outre généré de l’anxiété, de la colère, des opinions tranchées, des incertitudes, sans parler des épreuves terribles vécues sur le plan de la santé, du chômage, du danger et de l’épuisement pour les professions « en première ligne », de la pauvreté, de l’isolement, de la contrainte imposée par les autorités… La crise est globale, tant par sa dimension mondiale que par la multiplicité des domaines impliqués. Cette multiplication des épreuves à la fois concrètes et existentielles a pu impacter la confiance, l’engagement, le partage, qui sont aussi des ingrédients des relations entre les personnes. Quelle société s’envisage là, avec quels liens sociaux ?

Tentons d’analyser ici quelques grands traits de ces impacts, à partir des données recueillies dans la première vague de l’enquête VICO.

La raréfaction des contextes de rencontre et d’échanges menace la sociabilité

Les relations naissent dans des contextes, qu’il s’agisse du travail, des loisirs, des liens créés via d’autres liens… En situation de confinement, il devient impossible de fréquenter la plupart de ces contextes. Certes, des outils numériques peuvent constituer des contextes (groupes sur Facebook, forums, etc) et des relations peuvent en émerger, mais c’est plus rare (seuls 17% des nouveaux contacts créés pendant la pandémie ont été rencontrés en ligne). Les jeunes utilisent beaucoup ces outils (« Instagram a pris une place considérable dans mon quotidien !!! Je crois que mon portable s’est fusionné avec ma main. »  (femme, 28 ans, Conseillère en insertion socioprofessionnelle), les plus âgés aussi (« Merci aux réseaux sociaux pour avoir permis le maintien des liens entre nous et nos amis. » (femme, 50 ans, institutrice spécialisée), mais ils en évoquent aussi les limites. Les personnes interrogées sont seulement 20,5% à déclarer avoir noué de nouveaux contacts pendant le confinement, et elles constatent surtout que les opportunités de rencontre se sont raréfiées :

« Etonnamment, ce sondage me fait réaliser que j’ai renoué le contact énormément avec ma famille et mes ami.e.s éloigné.e.s, mais que j’ai perdu tout contact (ou presque) avec les amis du quotidien, que je croisais dans la rue, au café, au marché, avant le confinement. » (femme, 28 ans, Animatrice dans un centre socio- culturel)

Les liens « de trafic » ou issus des activités collectives, plus fluides, qui contribuent au renouvellement du réseau personnel, sont nettement raréfiés. Ne restent que les relations déjà établies, solidifiées, individualisées :

« Depuis que je suis confinée, je ne parle plus que de loin et à des gens que j’ai choisis, que je connais déjà. Pour moi, ne plus avoir l’occasion de rencontrer, même fugitivement, des inconnus, est un très gros manque… » (femme, 51 ans, chargée d’études dans le secteur du logement)

Le développement des relations de voisinage

Les contraintes de circulation font souvent des voisins les seuls interlocuteurs accessibles en direct. De fait, 11,8% des personnes se sont rapprochées de leurs voisins, et jusqu’à 18,5% pour les plus âgées. Par comparaison, des enquêtes réalisées en temps « ordinaire » situent plutôt autour de 8 à 9% la part des voisins dans les contextes de rencontre [1]. De plus, les liens nouveaux créés durant cette période concernent essentiellement des voisins (65,2%). Le confinement a donc favorisé les liens proches géographiquement  :

« Pendant le confinement, le groupe de solidarité du quartier et les copains de notre ville prennent plus d’importance, alors que j’ai plutôt moins de contacts avec mes amis très proches. Il y a une véritable “préférence géographique” (excepté S. que je soutiens quotidiennement au téléphone). Avec les voisins, on vit le confinement ensemble. Notamment à cause des aides du groupe whatsapp qu’on a créé. » (femme, 39 ans, Coordinatrice générale d’une association)

De plus, le fait que les voisins sortent de chez eux tous les soirs à la même heure pour manifester leur soutien au personnel hospitalier en tapant sur des casseroles a induit une bien plus grande visibilité, là où les horaires habituels de chacun les séparaient.

« J’apprécie le rendez-vous d’applaudissement de 20h, à la fenêtre, car en plus du soutien incontestable au personnel soignant, il est réconfortant, en permettant d’échanger avec des voisins soucieux du bien-être de leur entourage. » (femme, 47 ans, secrétaire administrative)

L’expression d’un sentiment commun de reconnaissance rapproche les voisins, des discussions surgissent, des apéritifs dans la rue se sont parfois ritualisés.

Même les relations anciennes ont besoin d’interactions

En outre, les liens établis ont eux aussi besoin de s’actualiser et de se réaliser dans des interactions, des activités. Certes, il reste possible d’échanger des informations nécessaires ; mais les micro-interactions banales, anodines, non programmées, fournissent aussi énormément d’informations plus ténues mais néanmoins indispensables à la confirmation et à l’entretien du lien. Sans elles, des malentendus peuvent s’installer, des petites déceptions se creuser et s’envenimer.

« Les outils de télétravail réduisent les opportunités relationnelles et réduisent l’optimisation de ces relations (faible perception des personnes contactées, réduction de la compréhension réciproque). » (femme, 45 ans, urbaniste)

« Les jours et les semaines sont trop similaires, sans imprévus, sans surprises, sans inattendu ; tout ce qui fait que la vie est fun ! Les repas entre copines le midi, les cafés entre collègues, les sorties au restaurant ou à la plage en famille, les vrais apéros et soirées entre amis, les rencontres fortuites lors de courses ou lors du dépot et récupération des enfants lors de leurs activités sportives, les discussions avec les voisins au retour du travail. . . bref la vraie vie ! (…) J’ai espoir que ce confinement fera prendre conscience à de nombreuses personnes de l’importance des liens sociaux, les vrais, les directs pas ceux par écrans interposés. » (femme, 47 ans, Qualiticienne-ingénieure d’étude)

La « vraie vie », c’est donc celle où les rencontres se font fortuitement, dans des contextes collectifs ou à la marge des tâches quotidiennes.

Le confinement et la crise ont « fait le tri »

Lorsque ces liens ténus avec des personnes diverses sont empêchés, les « liens forts » familiaux ou amicaux qui sont déjà investis, plus individualisés, sont favorisés. Mais même parmi eux, des opérations de « tri » sont très souvent mentionnées. En situation de confinement il faut choisir de s’appeler, prendre le temps de se parler à deux, et des priorités s’établissent. Cette opération de sélection est orientée par le sentiment de la nécessité d’un recentrage sur les valeurs importantes pour soi :

« Le confinement est l’occasion de se recentrer sur les choses essentielles et de réaliser qui sont les gens qui comptent vraiment » (femme, 55 ans, professeur d’histoire-géographie)

Ce tri est dicté pour une part par la contrainte spatiale et temporelle, mais aussi par une vive conscience d’avoir à privilégier « les choses essentielles » :

« J’ai le sentiment de me tourner davantage vers les personnes avec qui j’ai vraiment envie de partager et d’être plus intègre dans mes choix relationnels. Les personnes que je croise prennent moins d’importance. Mais aussi je suis contente de proposer mon aide et de m’engager auprès de mes voisins… » (femme, 40 ans, art-thérapeute)

La crise a donc aussi provoqué une réflexion existentielle sur les « vraies » valeurs, les « vrais amis », sur ce qui vaut encore lorsque les routines sont bousculées. Le creusement de l’incertitude et sa généralisation provoquent une crise de confiance et un repli assumé qui redoublent le confinement. Lors de cette épreuve, des relations ont été abandonnées mais celles qui résistent en ont été renforcées :

« Cela nous a énormément rapprochés (…), ce confinement nous permet de voir si notre super-entente avant le confinement se confirme ou non, car le confinement représente une difficulté à surmonter, de plus étant donné le vide de nos journées, réussir à trouver des sujets de conversations tous les jours et s’appeler tous les soirs sans exception pendant des heures malgré les blancs qu’il peut y avoir et toujours avoir le même enthousiasme pour se parler nous confirme énormément de choses. Je pense que c’est donc une bonne chose pour les relations sociales car ça permet de se rendre compte si celles que nous partageons sont vraiment solides et durables, et si c’est le cas cette difficulté les consolide encore plus. » (femme, 23 ans)

Certaines personnes s’accommodent très bien de ce tri, de cette réduction des contacts et même du repli sur le foyer :

« Je pense que nous (ma femme et mes enfants) vivons très bien le confinement car : – nous ne sommes pas touchés par le virus – nos enfants se comportent très bien – nous avons une maison individuelle avec un jardin avec pelouse de 400 m² à mon avis, tout ça fait que le mois passé en confinement a été un “plaisir”. Ça nous fait du bien d’être en famille !!! » (homme, 44 ans, Ingénieur dans l’Automobile)

Mais pour celles qui vivent seules, c’est la solitude qui est au bout d’un tel écrémage, comme l’a montré la note précédente sur l’isolement.

« L’enfer, ce n’est pas les autres ! C’est l’absence des autres ! » (femme, 69 ans, Directrice de centre d’hébergement)

Le confinement favorise les tensions avec des proches

Et pourtant, les relations qui sont déclarées comme s’étant dégradées depuis le confinement sont le plus souvent des amis (30,4 % des liens dégradés) suivie de près par la famille proche (parents, enfants) avec 29,1 %. Le conjoint vient ensuite avec 21,7 %. Les collègues suivent avec 19,4 %, puis les connaissances avec 9,2 % et les voisins avec 7,7 %. Ce sont donc les liens les plus forts, symboliquement ou affectivement, mais aussi ceux avec qui l’on vit au quotidien, qui sont les plus susceptibles de se dégrader.

« Des conflits relationnels peuvent survenir lorsque toute la famille est réunie plusieurs jours d’affilée. Heureusement la possibilité de sortir dans le jardin et de varier les activités atténue les contrariétés générationnelles. Plus de présence à la maison conduit à s’intéresser plus aux devoirs scolaires des enfants (ados) et suscite incompréhension et procès en illégitimité. À l’inverse une demande plus importante du partage des tâches ménagères est source de tensions, et la gestion des enfants peut créer des conflits au sein du couple qui subit lui aussi les désagréments du confinement. (homme, 47 ans, Officier de police)

« Au début du confinement ça allait mais maintenant ça pèse beaucoup ! Mes petits enfants me manquent énormément ! Et la vie avec mon époux parfois est dure, je m’emporte, je ne tolère plus rien et c’est des sujets à disputes ! Car lui aussi il est sur les nerfs on ne peut rien dire sans qu’il élève la voix » (femme, 65 ans, aide-soignante)

Mais là aussi, la dimension globale de la crise conduit à une plus grande réflexivité, qui permet parfois d’éviter que le conflit dégénère :

« En ces temps difficiles, beaucoup de tension s’accumule, mais contrairement à des schémas mis en place auparavant d’esquives de la confrontation, de laisser les choses se tasser, maintenant nous désamorçons tout plutôt rapidement. Nous avons plus de temps pour réfléchir, pour faire des efforts, prendre du recul, s’excuser, mettre à plat des choses qui n’ont jamais été mises à plat avant. » (Homme, 27 ans, Kinésithérapeute)

Les divergences d’opinions en particulier sont citées comme causes de conflits. La situation de crise et les controverses sur sa gestion ont exacerbé, voire créé des dissensions en divisant les familles et les groupes d’amis. Il peut être inquiétant de voir ainsi se fissurer le noyau le plus fiable et le plus affectif des relations…

Mais les solidarités, elles, s’épanouissent

Et pourtant, le soutien à autrui est l’une des principales raisons citées pour le renforcement des liens avec certaines personnes (63,3 % des liens renforcés). C’est une dimension importante en temps de confinement où des solidarités se renforcent ou émergent. Les associations se sont certes mobilisées très fortement, mais on constate aussi l’éveil plus individuel d’élans d’entraide :

« En tant que distributrice de journaux, je constate chaque jour de plus en plus la solitude des personnes âgées liées au confinement. Certaines se sentent abandonnées par leur famille. De plus en plus elles m’attendent devant la boîte aux lettres. Ma tournée dure donc plus longtemps car je ne m’imagine pas ne pas prendre 5 minutes pour les écouter. Plusieurs fois j’ai pris contact avec les maires pour leur signaler des situations pour moi inquiétantes face à leur désarroi. J’ai également été leurs faire des courses ou chercher leurs médicaments. » (femme, 42 ans, Distributrice de journal)

Les personnes elles-mêmes touchées de près par l’isolement et les difficultés renversent souvent leur positionnement en proposant d’aider les autres, trouvant toujours de plus pauvres qu’elles :

 « Je porte le poids de la tristesse sur mes épaules. L’isolement social me détruit. Je suis déjà bénévole au secours catholique pour aider nos frères de la rue, mais dès que possible, à l’issue de cette épreuve, je prendrai contact avec une association pour écrire voire rendre visite aux détenus dépourvus de lien social. C’est MONSTRUEUX de se sentir seul. » (femme, 48 ans, secrétaire médicale)

La situation de crise et de confinement produit une sorte d’éveil des consciences, d’identification aux plus touchés que soi, mais aussi de comportements très concrets d’aide à autrui.

Prise de conscience des inégalités et déplacement des perspectives

Cette solidarité s’accompagne d’une sensibilisation aux inégalités touchant des thématiques très diverses, et interférentes : conditions de logement, revenus, emploi, compétences numériques, santé, cycle de vie… Les récits montrent clairement que la crise redouble les vulnérabilités : les plus seuls deviennent encore plus seuls, les malades et handicapés restreignent encore leurs ressources, les plus pauvres s’appauvrissent… De très nombreux commentaires détaillent ainsi soit les accumulations de vulnérabilités personnelles, soit celles des autres, souvent les deux à la fois. En bousculant les conditions personnelles, la crise amène à revisiter son propre positionnement de façon bien plus élargie :

« Ce vécu totalement hors des repères habituels incite à la réflexion sur les habitudes de vie et les priorités du quotidien. Au départ une grande étape de tri, rangement, classement permet de mettre déjà un certain ordre dans l’environnement matériel… avant d’en mettre dans les pensées ! L’absence de liens physiques avec la famille et les amis, l’impossibilité de toucher et d’embrasser ses proches pèsent lourd dans la tristesse quotidienne. La fin de toute activité associative notamment au profit de plus démunis fait naitre aussi une culpabilité. » (femme, 71 ans, Inspecteur des affaires sanitaires et sociales)

Très fréquemment apparaît ainsi la conviction que l’on a de la chance au regard d’autres populations. Le terme « privilégié » apparaît ainsi 554 fois dans les commentaires recueillis. Des élans de générosité se font jour en miroir :

« Les moments de tristesse dus à ma situation de veuve, que je combats habituellement par des activités associatives multiples (loisirs & citoyennes), sont de plus en plus difficiles à gérer. Par ailleurs je suis très mal à l’aise et inquiète quant à la situation des personnes en état de précarité qui ont vu leurs difficultés habituelles s’aggraver, alors que dans le même temps, du fait d’une maladie chronique qui me met dans les “personnes à risque” (diabète), je ne peux pas m’impliquer sur le terrain. » (femme, 64 ans, Cadre administratif)

On assiste surtout à une extension des échelles prises en compte dans ces discours spontanés : à partir de leur propre cas, les personnes font des va-et-vient avec le pays, le monde, la planète…  dans une mise en perspective bien plus large et transversale :

« Je considère être privilégiée dans ces conditions qui peuvent être difficiles pour les personnes confinées en appartement. (…) C’est une expérience qui devrait nous permettre de changer nos habitudes, nous permettre de télétravailler plus, ne serait-ce que pour les besoins de la planète. A ce jour, je m’inquiète de voir revenir la notion d“économie du pays” au détriment du bien-être de nos enfants qui sont destinés à reprendre l’école bientôt, sans garantie pour leur sécurité future, ni leur équilibre global. Un revenu universel pourrait permettre à tous une “slow life” et de rester plus à la maison, avec moins de besoins matériels à assouvir. » (femme, 42 ans, adjoint administratif)

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Les réflexions sur « le monde d’après », sur les facteurs d’inégalités, sur une écologie globale, sur les modes de gouvernance fleurissent donc, entremêlées avec les considérations concrètes sur sa propre vie et ses relations avec autrui. Ces sauts d’échelle constituent bien une des caractéristiques des situations de crise. Celle-ci reconfigure aussi la vision des populations autour de soi, celles dont on se sent proche, celles qu’il faut aider. L’avenir nous dira si ces déplacements de perspective se pérennisent ou pas, si ces élans de solidarité se maintiennent. Nous verrons également si de nouveaux modes de rencontre finissent par se créer, si les amis perdus sont retrouvés, si les nouveaux perdurent, si les sociabilités se renouvellent ou si l’isolement grandit. Le lien social, celui qui tisse ensemble une société, est en jeu.

Méthodologie. Les données de ce dossier proviennent de la première vague de l’enquête Vico (projet « La vie en confinement », financé par l’Agence nationale française de la recherche (appel Flash Covid-19). Pour obtenir plus de détails sur le projet : https://vico.hypotheses.org.

La première vague de l’enquête Vico a été réalisée par questionnaire entre le 15 avril et le 10 mai 2020. Elle visait à recueillir des informations sur la situation des Français.es vis-à-vis du logement et du travail avant et pendant le confinement, ainsi que sur leurs activités et les évolutions de leurs relations personnelles pendant le confinement. Le questionnaire de l’enquête a été administré en ligne à un échantillon final de 16 224 personnes âgées de 18 ans et plus résidant en France pendant le confinement. Des informations détaillées sur le déroulement de l’enquête et l’échantillon sont disponibles ici : https://vico.hypotheses.org.

Les citations reproduites dans ce dossier sont extraites des commentaires libres laissés par les répondant·es à la fin du questionnaire du printemps 2020.

Pour citer les données : Equipe Vico [auteurs] : Enquête « La vie en confinement – Vague 1 » (avril-mai 2020).

Références bibliographiques

[1] Bidart C., Degenne A., Grossetti M., 2011, La vie en réseau. Dynamique des relations sociales, Paris, PUF, coll. « Le lien social ».

Pour citer cette publication

Bidart Claire (2021), « Relations personnelles et solidarités : comment la crise déplace les perspectives », La vie en confinement : études & résultats, mis en ligne le 09 février 2021, https://vico.hypotheses.org/223

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